Un système de ventilation efficace est indispensable pour garantir le confort des occupants d’un bâtiment et assurer une bonne qualité de l’air. La ventilation positive hygrorégulée (VPH) est une solution innovante qui se distingue des systèmes traditionnels comme la VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) en optimisant à la fois la gestion de l’humidité et la qualité de l’air. Ce système, désormais très utilisé dans les ménages, se caractérise par son efficacité et sa simplicité d’utilisation. Découvrez dans cet article l’essentiel à savoir sur la VPH…
Sommaire
Qu’est-ce que la ventilation positive hygrorégulée et comment fonctionne-t-elle ?
La ventilation positive hygrorégulée (VPH), également appelée ventilation positive ventilation positive hygroréglable, est un système de ventilation qui améliore la qualité de l’air intérieur et contribue au confort des occupants d’un logement. Contrairement à la VMC, qui aspire l’air vicié de l’intérieur pour le rejeter à l’extérieur, la VPH introduit de l’air neuf et filtré dans l’habitation, créant une légère surpression. Ce flux constant d’air permet de chasser l’air pollué par les ouvertures naturelles du bâtiment (comme les grilles d’aération ou les interstices).
Le fonctionnement de la VPH repose sur un moteur qui aspire de l’air extérieur, lequel est ensuite filtré pour éliminer une partie des polluants et allergènes. Cet air est ensuite préchauffé à une température comprise entre 15 et 22 °C avant d’être insufflé dans le logement. Le dispositif est équipé d’une sonde qui ajuste automatiquement le débit d’air en fonction du taux d’humidité présent dans la maison, ce qui permet de réguler l’hygrométrie de manière optimale. Cela favorise le renouvellement de l’air tout en évitant les excès d’humidité, souvent responsables de moisissures et de mauvaises odeurs.
Il est facile de confondre la ventilation positive hygroréglable avec les autres systèmes que sont la VMC ou la VMI. Voyons donc les différences…
Différences entre VPH et VMI
On pourrait facilement confondre la VPH avec la Ventilation Mécanique par Insufflation (VMI), un autre type de ventilation par insufflation. Toutefois, la VMI, bien que similaire dans son principe de fonctionnement, ne dispose généralement pas de capteurs d’humidité pour ajuster le débit d’air en fonction des besoins spécifiques de l’habitation. La VMI aspire l’air extérieur, le filtre et le diffuse, mais sans la gestion hygrorégulée que propose la VPH. Ce type de système est donc moins optimisé pour réguler l’humidité ambiante, mais reste efficace pour améliorer le renouvellement de l’air.
Différences entre VPH et VMC
Il est important de souligner que la VPH et la VMC sont deux systèmes différents. Alors que la VMC extrait l’air intérieur pollué pour faire entrer de l’air neuf de manière passive par les grilles d’aération, la VPH, elle, injecte de l’air filtré et crée une pression positive dans le logement. Cela rend la VPH particulièrement efficace pour prévenir les problèmes d’humidité et de condensation, surtout dans les logements mal ventilés ou humides.
Quels sont les avantages de la ventilation positive hygrorégulée ?
La VPH offre plusieurs avantages notables :
- Amélioration de la qualité de l’air intérieur : en introduisant constamment de l’air neuf et en chassant l’air vicié, la VPH réduit la concentration de polluants, de microbes, d’allergènes et d’autres substances nocives dans l’air.
- Régulation de l’humidité : grâce à la gestion hygrorégulée du débit d’air, la VPH aide à maintenir un taux d’humidité optimal dans le logement. Cela prévient les problèmes de condensation, de moisissures et de mauvaises odeurs.
- Économies d’énergie : en optimisant le renouvellement de l’air et en maintenant une température ambiante confortable, la VPH peut contribuer à réduire les besoins en chauffage. Cependant, il est important de noter que l’efficacité énergétique peut varier en fonction du climat et de la configuration du logement. Dans les maisons où l’humidité est maîtrisée, le système peut permettre des économies allant jusqu’à 10 % par an sur la facture énergétique.
- Discrétion et confort acoustique : contrairement à certains systèmes de ventilation mécanique, la VPH fonctionne de manière très silencieuse, ce qui contribue à réduire les nuisances sonores dans le logement.
- Simplicité d’utilisation : grâce à une télécommande, vous pouvez facilement ajuster le débit d’air, sa température et contrôler le taux d’humidité. Certains modèles connectés à la domotique offrent encore plus de possibilités de contrôle à distance.
Les inconvénients de la ventilation positive hygrorégulée
Malgré ses nombreux avantages, la VPH présente aussi quelques inconvénients :
- Dépendance à l’électricité : le système nécessite une alimentation électrique continue pour fonctionner. En cas de coupure de courant, l’apport d’air neuf est interrompu, ce qui peut causer un inconfort temporaire.
- Efficacité limitée dans les grands espaces : si la VPH est très efficace dans les petits et moyens logements, elle peut être insuffisante dans des habitations de grande superficie si elle n’est pas correctement dimensionnée. Pour une grande maison, il est souvent nécessaire d’installer plusieurs unités ou un modèle plus puissant, ce qui peut augmenter le coût total.
- Entretien régulier requis : comme tout système de ventilation, la VPH, au même titre que la VMC, nécessite un nettoyage régulier pour fonctionner correctement. Les filtres doivent être changés annuellement, sous peine de réduire l’efficacité du système et d’introduire des particules indésirables dans l’air intérieur. Par ailleurs, un mauvais entretien peut affecter les performances du moteur et des gaines.
- Installation par un professionnel : il est essentiel que la VPH soit installée par un professionnel qualifié. Une mauvaise installation peut provoquer des problèmes d’infiltration d’air ou de condensation excessive, endommageant potentiellement les murs et plafonds de votre habitation.
Combien coûte l’installation et l’entretien de la ventilation positive hygrorégulée ?
Le coût d’une VPH dépend de plusieurs facteurs : la marque, la puissance du moteur, et les options disponibles (par exemple, connectivité domotique). En général, le prix d’acquisition d’un système VPH se situe entre 400 et 2000 €.
Pour l’installation, il faut compter entre 1500 et 4000 €, selon la complexité du chantier. Heureusement, certains dispositifs de soutien financier comme MaPrimeRénov’, la TVA réduite à 10 %, ou l’éco-prêt à taux zéro peuvent vous aider à financer ce projet. Il est important de vérifier les critères d’éligibilité pour ces aides.
Quant à l’entretien, il est conseillé de prévoir un remplacement annuel des filtres, pour un coût d’environ 15 € par an. Vous pouvez également souscrire un contrat d’entretien avec l’installateur pour inclure le nettoyage des gaines et des filtres, le dépoussiérage du moteur, ainsi que d’autres opérations de maintenance, dans le cadre d’un forfait global.