VMC ou VMI : quelle différence de fonctionnement et que choisir ?

Lorsqu’il s’agit d’assurer la ventilation de son habitat, deux choix principaux s’offrent à vous : la Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) et la Ventilation Mécanique par Insufflation (VMI). Ces systèmes performants permettent d’améliorer la qualité de l’air intérieur tout en évitant les problèmes d’humidité et de condensation. Mais quelle est la différence entre ces deux dispositifs, comment fonctionnent-ils, et comment choisir le mieux adapté à votre logement ? Découvrez toutes les informations nécessaires dans cet article pour faire le bon choix !

VMC et VMI, qu’est-ce que c’est ?

Avant d’évoquer points communs et différences entre VMC et VMI pour savoir quoi choisir, il convient de savoir que l’on parle…

La Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC)

La VMC a pour objectif d’assurer un renouvellement constant de l’air à l’intérieur des pièces d’un logement. Pour cela, un système de gaines installées dans les murs ou sous les plafonds et de bouches d’extraction va aspirer l’air vicié et humide présent dans les pièces d’eau (salle de bain, cuisine, toilettes…), et le rejeter à l’extérieur du logement, souvent via une sortie à travers le toit. Cela va créer une dépression naturelle dans le logement, qui va faire entrer l’air frais de l’extérieur à travers des bouches situées dans les pièces principales, comme les chambres et le séjour. La circulation de l’air est ainsi contrôlée et uniforme.

Trois types de VMC coexistent :

  • la VMC simple flux autoréglable : le débit d’air entrant et sortant est constant. Il existe parfois une possibilité d’activer manuellement une ventilation plus forte dans les pièces d’eau.
  • la VMC simple flux hygroréglable : la ventilation est modulée selon le degré d’humidité dans les pièces du logement. Cela permet d’adapter automatiquement les débits d’air en fonction du besoin, et donc de réaliser indirectement des économies notamment en hiver.
  • la VMC double flux : là aussi, l’air vicié est extrait des pièces humides, mais les calories de cet air sortant sont récupérées et réutilisées pour chauffer l’air entrant, via un échangeur thermique. Le flux entrant est ainsi déjà préchauffé et filtré des particules et autres pollens…

La Ventilation Mécanique par Insufflation (VMI)

La VMI fonctionne via un système d’insufflation d’air frais dans le logement. C’est le principe inverse par rapport au fonctionnement de la VMC, et le même que pour la ventilation positive hygrorégulée (VPH). Au lieu d’éjecter l’air vicié pour faire entre l’air frais, on va insuffler l’air de l’extérieur, ce qui va créer une surpression qui aura pour conséquence la sortie de l’air vicié, via des bouches situées dans les pièces humides. L’air entrant va être filtré et préchauffé, avant d’être insufflé dans le logement.

Au lieu d’être branchée sur des gaines dédiées à chaque pièce comme dans la VMC, la VMI souffle de l’air neuf dans l’ensemble du volume habitable via une ou deux entrées, la suppression permettant ensuite naturellement une bonne répartition de l’air.

La VMI peut être couplée à un puits canadien ou provençal, afin de réaliser des économies d’énergie en préchauffant l’air entrant durant l’hiver et le rafraîchissant durant l’été.

gaines d'extraction VMC

Points communs et différences entre VMC et VMI

Pour choisir entre VMC et VMI, il est essentiel de comparer les caractéristiques propres à chaque système, ainsi que leurs différences :

  1. Installation et adaptation au bâtiment : la VMC nécessite des conduits et des gaines spécifiques, ainsi que l’aménagement de bouches d’extraction et d’entrée d’air. Si elle est plus complexe à installer, elle convient davantage à un logement neuf ou en construction. La VMI, quant à elle, peut facilement s’adapter à un bâtiment ancien sans modification majeure de l’enveloppe, et peut même être installée par une personne disposant d’un minimum de compétences en bricolage.
  2. Efficacité énergétique : en termes d’économie d’énergie, la VMC double flux est le système le plus performant. Il récupère la chaleur contenue dans l’air extrait pour préchauffer l’air entrant et réduit ainsi les besoins en chauffage. La VMI, si elle est associée à un puits canadien/provençal ou un système solaire, permet aussi de faire des économies d’énergie mais à une échelle moindre. Sinon, son efficacité énergétique est réduite en raison de l’utilisation d’un résistance pour chauffer l’air entrant.
  3. Qualité de l’air : bien que les deux systèmes assurent un renouvellement de l’air intérieur, la VMI a l’avantage de proposer une filtration plus fine de l’air entrant. Cela permet notamment d’éliminer davantage de polluants et allergènes, améliorant ainsi la qualité de l’air respiré. La VMC double flux procure le même avantage, mais pas les VMC simple flux.
  4. Confort : la VMI fonctionne avec une pression positive qui limite l’entrée d’humidité et évite les courants d’air froid pouvant rendre l’espace de vie inconfortable. Elle procure donc un confort supérieur aux VMC simple flux. Seule la VMC double flux s’en approche.
  5. Entretien : le nettoyage de la VMC ou de la VMI n’est pas à négliger. La VMI, tout comme la VMC simple flux, est assez simple à entretenir, puisqu’il suffit de changer les filtres et nettoyer les bouches d’entrée/sortie d’air. En revanche, la double flux nécessite plus de temps, que ce soit pour nettoyer les gaines souples de la VMC, son échangeur thermique, changer les filtres…

VMC ou VMI : quel dispositif choisir selon votre logement ?

Afin de sélectionner le dispositif adéquat, il convient de prendre en compte différents paramètres liés à votre habitat :

  • Le type de construction : s’il s’agit d’une construction neuve ou d’une rénovation importante, la VMC est souvent la solution privilégiée. Pour un logement ancien sans travaux majeurs, optez plutôt pour la VMI.
  • La configuration des espaces : si votre habitation possède un grand espace ouvert sans cloisonnement prévu pour l’installation de gaines, la VMI peut être une option intéressante.
  • Votre budget : bien que la qualité d’air supérieure avec la VMI ou la VMC double flux puisse justifier un investissement plus conséquent, il faut tout de même prendre en compte le coût global de chaque solution. La VMC simple flux est plus abordable, tandis que la VMC double flux et la VMI impliquent un investissement plus important à l’achat et à l’installation, mais aussi à l’entretien (pour la double flux), et à l’utilisation (pour la VMI en raison du préchauffage de l’air entrant).

condensation sur une vitre

VMC ou VMI, un choix en fonction de vos besoins spécifiques

En résumé, la VMC offre une meilleure performance énergétique globale, notamment grâce à la version double flux, mais nécessite une installation plus complexe et adaptée aux constructions neuves. La VMI quant à elle est plus facile à installer et convient mieux aux bâtiments anciens.

La qualité de l’air intérieur est également légèrement meilleure avec la VMI qui propose une filtration fine de l’air entrant. Aussi, la pression positive générée par la VMI élimine les courants d’air froid et prévient l’infiltration d’humidité.

Enfin, si VMC double flux et VMI sont trop onéreux pour votre portefeuille, sachez que la VMC simple flux hygroréglable est une solution peu chère, et qui a fait ses preuves.

Il n’existe donc pas de réponse universelle entre choisir une VMC ou VMI, mais il est nécessaire de tenir compte de son logement, sa configuration, ses attentes en terme de performance énergétique et de qualité d’air, ainsi que du budget disponible. Ensuite, c’est à vous de choisir !